Le Congrès

Le Congrès International Francophone d’Épidémiologie, organisé par Epiter  et l’Adelf (qui constituent un réseau de plus de 500 épidémiologistes), réunit tous les deux ans de 300 à 500 scientifiques et acteurs de l’épidémiologie : médecins, vétérinaires, autres professionnels de la santé publique.

Le congrès vise à favoriser les échanges entre épidémiologistes et acteurs de santé publique, à partager leurs expériences professionnelles, à contribuer au développement de la recherche en santé publique et de la formation en épidémiologie, à développer un réseau d’épidémiologistes (intervenant en surveillance, en protection, en promotion/prévention, en planification et en évaluation des actions de santé), à contribuer à la promotion et au développement de l’épidémiologie, académique et de terrain et à permettre les échanges entre chercheurs, acteurs et décideurs.

En 2024, le programme s'intéressera aussi, sous forme de conférences plénières, de tables rondes ou de sessions organisées à partir de communications soumises, au thème des nouvelles transitions épidémiologiques. La notion classique de transition épidémiologique par laquelle les maladies les plus fréquentes dans une région du monde, varient en fonction de facteurs variés (développement économique, progrès sociaux, amélioration du système de santé…), nécessite d’être revisitée à l’aune de l’évolution sanitaire mondiale récente.

En effet, la transition épidémiologique la plus évidente, classiquement, voit une progression des maladies chroniques non transmissibles et une diminution croisée des maladies infectieuses. Néanmoins, la pandémie de COVID-19 a révélé combien ces dernières restaient d’actualité, dans un contexte où les bouleversements environnementaux, climatiques et géopolitiques ne peuvent qu’accentuer les risques de maladies émergentes ou ré-émergentes. Ce contexte a aussi révélé l’importance d’un autre concept, celui d’« une seule santé », qui nécessite de renforcer la collaboration entre spécialistes de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale.

Il s’agit bien, pour les épidémiologistes, d’affronter de nouvelles transitions épidémiologiques et autant de défis : comment tenir compte de l’évolution des facteurs de risques dans les pays industrialisés ? Quelles données fournir pour permettre aux pays à ressources limitées d’agir sur le double fardeau des maladies chroniques et des maladies transmissibles ? Comment construire les collaborations nécessaires à la mise en œuvre effective de l’approche « une seule santé » ? Comment concilier l’exigence de rigueur méthodologique et d’éthique de l’épidémiologie, la disponibilité de données de plus en plus massives (entrepôts de données…) et la prolifération d’outils de plus en plus sophistiqués (réseaux informatiques, intelligence artificielle…) ?

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